Un voyage de 10 mois ...
Mon père est malgache, ma mère est métropolitaine, alors chez nous, les voyages ont toujours fait partie de nos habitudes de vie : rien que pour aller voir nos grands parents, il nous a toujours fallu prendre l'avion : Madagascar, France, et puis un peu plus tard la Namibie et Mayotte...
Depuis ma naissance et jusque l'année 2007, nous avons toujours vécu à l'île de la Réunion.
Notre petite troupe a décidé en 2007 de déménager en France Métropolitaine. Ma mère a proposé, en guise de transition, un voyage de dix mois en Asie :
Que répondre à ça ?!
L'itinéraire s'est peu à peu dessiné : une de nos passions familiales étant les animaux et la nature, nous avons décidé nos destinations souvent en fonction de ces éléments :
- Inde (Kerala et Rajasthan) : deux mois
- Thaïlande (sud) : un mois
- Cambodge : un mois
- Vietnam : un mois
- Laos : un mois
- Thaïlande (nord) : un mois
- Malaisie : un mois
- Indonésie : deux mois
L'école pendant 10 mois en voyage
Lors de ce voyage, je venais de passer en quatrième. Un an de voyage, cela signifie apprendre à gérer sa scolarité. Pour moi, la solution trouvée a été le CNED. C'est l'enseignement par correspondance.
À moi de trouver le rythme approprié pour pouvoir rendre dans les temps les contrôles demandés. J'ai pris beaucoup d'avance le mois précédant le départ ce qui m'a permis par la suite de m'en sortir confortablement avec deux heures de travail quotidien.
Il a fallu que j'invente ma salle de classe en fonction des endroits : sous une véranda devant des éléphants, sur le sable du désert avec les dromadaires, dans une pelouse le long du Mékong, sur mon lit dans des chambres d'hôtels de mégapoles Indiennes...
Un an de voyage, cela signifie aussi vivre 24h/24 avec les siens. C'est une riche expérience familiale même si parfois les amis manquent et les petits frères durs à supporter ! J'ai gardé le lien avec mes proches en écrivant beaucoup de courrier sur papier ou par internet.
Il a fallu que j'invente ma salle de classe en fonction des endroits : sous une véranda devant des éléphants, sur le sable du désert avec les dromadaires, dans une pelouse le long du Mékong, sur mon lit dans des chambres d'hôtels de mégapoles Indiennes...
Un an de voyage, cela signifie aussi vivre 24h/24 avec les siens. C'est une riche expérience familiale même si parfois les amis manquent et les petits frères durs à supporter ! J'ai gardé le lien avec mes proches en écrivant beaucoup de courrier sur papier ou par internet.
Les pays visités
L'Inde
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde et elle est 5 fois plus grande que la France. Nous avons choisi de nous limiter à deux états : Le Kérala et le Rajasthan.
- L'Inde fourmille de gens en permanence : il y a toujours à découvrir.
- Les temples sont magnifiques.
- Il y a toujours beaucoup de couleurs (saris, fleurs, hénés...).
- Il y a toujours du bruit, nuit et jour (klaxons, vaches, temples, marchés...).
- La pollution est forte, dans les grandes villes particulièrement.
- Les Indiens vivent avec le système des castes ce qu'il fait qu'il y a beaucoup de pauvres et de mendiants dans les rues et que ça a l'air de ne déranger personne.
La Thaïlande
La Thaïlande est un pays bouddhiste : il y a des temples, des statues de bouddha, des bâtons d'encens et des offrandes partout.
La Thaïlande est réputée mondialement pour sa cuisine. Nous avons d'ailleurs pris des cours pour pouvoir à notre retour, épater parents et amis ! C'est une cuisine pleine de saveurs et de couleurs. Les légumes sont très peu cuits et avec peu de matière grasse : un régal et en plus, c'est bon pour la santé !
Mes frères, à Chiang Mai, ont pris des cours de box thaï : c'est le sport national. Il est très violent : tous les coups sont permis, spécialement le « Kicking » ( coup de pied). |
Le Cambodge Le Cambodge est un pays où les gens ont souffert. C'est une histoire récente : celle des Khmers Rouges. J'ai d'ailleurs lu un livre d'une jeune femme qui raconte sa propre histoire. Son titre : D'abord, ils ont tué mon père Son auteur : Loung Ung Son édition : Plon Ce récit retrace l'histoire d'une petite fille qui avait 5 ans au début du génocide perpétré par les khmers rouges de 1975 à 1979. Elle, ses parents et ses 6 frères et sœurs ont dû, comme des milliers de cambodgiens, quitter du jour au lendemain Phnon Penh pour les campagnes, afin de travailler dans les champs pour l'Ankar (régime khmer rouge). Considérés par le régime de Pol Pot comme des traîtres puisque le père travaillait comme fonctionnaire d'état sous le précédent gouvernement, ils ont dû cacher leur identité pour tenter de survivre. Terreur, arrestations, exécutions, viols, humiliations, famine, torture, ont été le quotidien de tous ces adultes et enfants pendant 4 ans. |
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Le Laos
Dans ce pays, nous avons profité de la campagne Lao dans des endroits splendides où « la fée électricité » n'est pas encore arrivée : Muang Ngoi dans le nord, ou encore les 4000 îles dans le sud.
Dans ce pays, nous avons profité de la campagne Lao dans des endroits splendides où « la fée électricité » n'est pas encore arrivée : Muang Ngoi dans le nord, ou encore les 4000 îles dans le sud.
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Nous avons fait des balades à dos d'éléphants. J'ai pu y apprendre plein de choses sur ce pachyderme :
- Un éléphant peut vivre 100 ans s'il fait des travaux "faciles" (comme porter des touristes), et 80 ans s'il fait des travaux difficiles (comme porter des troncs d'arbres) - Un éléphant mange quotidiennement 200 kg de bambou, de bananier, et de fruits, et boit 150 litres d'eau. Du coup, quand il fait pipi, les « mahouts » (cornacs) appellent ça les « waterfalls » (chutes d'eau !) - Il pèse entre 2 et 3 tonnes. Il est plus petit que son cousin africain qui peut en peser 6! Il a des plus petites oreilles, aussi. - Ils ont coupé les défenses des mâles car ils disent que ça les rend moins agressifs. - Les mamans sont enceintes pendant deux ans !! - Pour grimper sur l'éléphant, il faut grimper sur une passerelle, mais dans la forêt, on peut le faire asseoir pour grimper dessus ou en descendre - Un éléphant est très habile : il ne casse pas les branches en passant dans la forêt, sauf quand il a faim, bien sûr ! |
La Malaisie
En Malaisie, nous sommes allés sur la côte Est : il y a plein de petites îles, célèbres pour leurs sites de plongée sous-marine. Nous avons choisi celle de Perenthian. Avec palmes, masques et tubas, nous avons nagé au milieu des calamars, des requins de récifs, des tortues, des raies et plein d'autres poissons, dans une eau toujours transparente et avoisinant les 30°! Sur ces îles relativement calmes, les tortues viennent pondre leurs œufs. Nous avons eu la chance de voir leurs traces ! J'ai bien aimé la nature car il y a beaucoup de forêt : nous avons fait beaucoup de balades dans la forêt pour arriver sur les plages. |
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L'Indonésie Sumatra est une grande île : plus grande que la Malaisie. L'endroit qui m'a le plus touché est Sumatra. Dans cette île, nous sommes allés dans le parc national de Gunung Leuser pour aller voir les orangs-outans. On les nomme « les hommes de la fôret ». Nous sommes allés faire une randonnée avec deux guides dans la « jungle » pendant deux jours et une nuit. Le parc abrite un centre de « réhabilitation à l'état sauvage » pour les orangs-outans qui ont été capturés, à la mode d'une époque pas si lointaine où il était du meilleur goût de posséder un orang-outan comme animal de compagnie, chez les riches indonésiens. Cela étant interdit, les animaux domestiqués sont récupérés et rendus à leur liberté par l'intermédiaire de ce centre, qui les aide à redevenir petit à petit autonomes. Une plate-forme d'alimentation se trouve à l'entrée de la forêt, où un « ranger » vient nourrir ceux qui le veulent deux fois par jour, à heure fixe. C'est le rendez-vous des femelles le plus souvent. C'est un endroit qui permet de les observer de près, mais attention : pas touche ! En effet, ils sont très sensibles aux germes des humains, et bien qu'ils recherchent souvent la compagnie humaine, il ne faut pas perdre de vue que ce sont des animaux sauvages qui doivent le rester, ou à défaut le redevenir. Le parc national compte environ 6000 orangs-outans, dont 25% environ reviennent de captivité. Nous avons donc rencontré dans notre expédition des orangs-outans peu farouches, visiblement habitués, voire recherchant la présence humaine ; et d'autres complètement sauvages qui restent en haut des arbres et nous observent d'un œil prudent. Ces animaux d'une grande intelligence sont passionnants à observer. Leurs attitudes font très souvent penser aux nôtres. Il savent utiliser des outils et des remèdes. En plus de ces extraordinaires grands singes, nous avons eu la chance de pouvoir observer des gibbons, blancs ou noirs ; les noirs étant peu farouches et cherchant facilement à jouer avec les petits humains ! Nous avons rencontré également macaques, calaos, tortue, papillons et insectes, traces d'ours à la recherche de miel, toutes sortes de végétaux. |
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